Recommandation de lecture Séparatisme : doctrine constructive de Dostaler O’Leary
Je ne peux pas assez recommander « Séparatisme : doctrine constructive de Dostaler O’Leary. » Cet essai politique qui pourrait même prendre forme de manifeste est essentiel pour tout nationaliste québécois qui se respecte. Je fais ici une minuscule description de l'œuvre. Je ne peux même pas prétendre y faire un peu justice. Ce livre est sans gêne un livre militant indépendantiste. Cela peut sembler curieux en 1936, où la majorité des intellectuels nationalistes étaient autonomistes. Son indépendance n’est pas une indépendance néo-libérale prônée par les néo-souverainistes ou même une indépendance semblable à celle des premiers péquistes. Son indépendance est dans un but clair : la survie du peuple canadien-français et la survie de leur mission. C’est un ouvrage quasi prophétique qui prédit ce que notre nation va devenir sans un changement de cap. L’analyse de son temps est directement liée aux nôtres et les problèmes qu’il y voit sont les mêmes aujourd’hui. Pour lui, les autonomistes sont des idéalistes. Une autonomie comme mentionne Groulx, un État français dans la confédération, est un mirage, une impossibilité. Le peuple canadien-français doit avoir une séparation nette entre eux et les autres. D’où le terme séparatisme. La première partie du livre s’intitule « Grandeur et décadence d’un peuple ». Dans cette partie O’Leary se penche sur notre histoire. Il explique avec des dates phares l’évolution du terme Canadien français et ses rapports avec les autres peuples (surtout les Anglais). On commence donc avec la Nouvelle-France jusqu’à son époque. Il parlera aussi du régime confédéral comme 70 ans de trahison. Il nomme sa deuxième partie « La crise des institutions ». C’est dans cette partie où il critiquera avec raison les Canadiens français qui selon lui sont sur le chemin de la décadence. Il parlera surtout de l’élite qui trahit notre peuple par la perversion et la subversion. Il explique comment cela affectera entre autres les journaux qui influenceront par la suite les lecteurs. Les journaux qui sont contrôlés par l’élite financière (judéo-anglo-américaine). Il fera ensuite la critique du libéralisme qui tourne rapidement dans une critique acerbe de la démocratie qui est selon lui un système abrutissant qui ne mène à aucun grand changement positif. Il expose déjà à cette époque la guerre des parties qui pour certains se transforme en une sorte de religion. Cette démocratie qui est un écran de fumée. Une vraie comédie qui fait acte de fausse liberté. Surtout pour nous Canadiens, qui sont pris dans un système qui est depuis le début sous la botte d’un Empire et d’un autre peuple. Il conclut avec une troisième partie qui se nomme « Pour un état libre canadien-français ». Dans cette partie, Dostaler O’Leary va établir ses idées. Pour cela, il va commencer par décrire la nationalité canadienne-française. Il en vient en conclusion que nous sommes les seuls porteurs de la flamme et de l’héritage gréco-romain en Amérique. Nous sommes les tributaires de la religion catholique et de la langue française. Voilà ce qui nous différencie des Anglo-protestants en Amérique. Il poursuivra par ce qu’il entend par « séparatisme ». Un terme qui malgré qu’il soit négatif est beaucoup plus représentatif et nécessaire que l’autonomie si populaire dans son temps. C’est selon lui la seule conclusion possible d’un « vrai » peuple. Il suivra directement avec la forme de l’État que cette nouvelle entité devrait prendre. Il va de soi que la nation doit travailler pour la nation. Apercevant les dérives du libéralisme et le socialisme qui contrevient aux droits naturels, il en vient à la conclusion que notre état devra prendre une troisième voix. Il recommandera un état corporatiste. Ce type de système qui selon lui permettrait une meilleure vie au peuple, mais surtout qui permettrait à la Nation de faire son devoir historique. Son devoir de conserver le peuple canadien-français et d’être en phare en Amérique. La conclusion est assez forte. Il nous donne un choix :« Changer ou crever ». Ce sont les deux choix qu’il aperçoit pour la Nation. Soit on change, soit on accepte cette comédie qu’est la démocratie parlementaire, qu’on se laisse américaniser jusqu’à notre mort. S’il était ici aujourd’hui, il verrait bien que nous
0 Commentaires
|